Là haut dans le ciel tu es une étoile
Ici dans la mer tu es le sable
Qui ne mouille pas
Eparpillée de par le monde
Faite de roche et de mer
Terre pauvre remplie d’amour
Terre de la morna et de la coladeira
Terre douce pleine d’amour
Terre du batuque et du funana
Tant de nostalgie
Sodade, sodade
Tant de nostalgie
Sodade sans fin


Cette musique décrit les coutumes des habitants de l'intérieur de l'île de Santiago lors des fêtes de fin d'année, lorsqu'ils se dirigent vers la ville de Praia pour célébrer la fin d'année dans la capitale.
Interprétation : Elida Almeida
Participation de Tikai et de sa troupe de théâtre.

samedi 2 mars 2019

São Vicente dans l'Histoire


São Vicente a été l'une des dernières îles à être découvertes, et ne fut peuplée significativement, non sans difficulté, que plus de trois siècles plus tard, bien après le reste de l'archipel, avec de premiers résultats encourageants dans les années 1820. 

La ville de Mindelo fut construite autour d'une baie qui assurait un refuge extrêmement sûr aux bateaux. Très vite, son port (Porto Grande) se développa et attira les compagnies anglaises et leurs stocks de charbon destinés à ravitailler des centaines de navires s'élançant pour les Amériques.

En 1810, l’accord entre le Portugal et l’Angleterre permet au Cap-Vert de s’ouvrir au monde. Le port de Mindelo devient actif, attire les étrangers et fournit du travail aux insulaires.

L'âge d'or

Fin du 19 ème et début du 20 ème siècle

L’installation d’un dépôt de charbon par une firme anglaise en 1838 a été à l’origine de la création et du développement du port de la ville de Mindelo. Les steamers pouvant s’y ravitailler trouvèrent ici une escale idéale sur la route du Brésil. A la fin du 19 ème siècle, 1 500 navires y mouillaient chaque année, occasionnant un grand brassage de population.

En devenant dès 1875 le plus grand port de charbon d'Atlantique du Sud, Mindelo vécut son âge d'or et accueillit de nombreux habitants des îles voisines fuyant les sécheresses, les épidémies et les famines.

Mindelo a connu à travers la vente de charbon une formidable expansion en faisant très rapidement de São Vicente l'île la plus riche et la plus productive de la colonie portugaise

Les anglais contrôlaient l'activité économique et leur mode de vie influença durablement le reste de la population. les dépôts de charbon étaient contrôlés par les britanniques, qui détenaient aussi la plus grande partie des terrains.

Aujourd'hui encore, bien après le départ des derniers britanniques, Mindelo compte des courts de tennis, un terrain de golf, un centre d'équitation, on y joue parfois au cricket et on sirote du gin en disant "Tud cool"  "tud nice".

Les Anglais choisirent Mindelo pour établir le centre télégraphique entre l’Europe et le Brésil.
Malgré les vicissitudes, notamment l’ouverture du canal de Suez en 1869, Mindelo parvient à maintenir une activité florissante. La ville qui reçoit les marins en escale acquiert une réputation internationale, vaguement licencieuse, et festive.

Un foyer d’artistes

Cette effervescence favorisera l’art et la culture et donnera une image plus ludique d’un pays aride et pauvre. Mindelo conserve une griffe "british" avec un terrain de golf peu habituel : un green uniquement constitué de terre.

Mindelo, résolument cosmopolite, jouissait alors d’un commerce florissant qui encouragea l’établissement d’un foyer d’artistes. Le rayonnement de la ville se poursuivit et occasionna une compétition entre Mindelo et Praia. C’est finalement Praia qui fut choisie comme capitale administrative du Cap-Vert. Mindelo y perdit des débouchés économiques mais cultiva sa fibre artistique, un tremplin pour le tourisme.  

Le déclin

Après l'apparition de ports concurrents, bien plus modernes et moins chers à Las Palmas et à Dakar, Mindelo subit de plein fouet l'abandon des bateaux à vapeur, à qui l'on préféra naturellement les moteurs au fuel conférant une plus grande autonomie. Mindelo la cosmopolite vécut alors un véritable déclin, le port fut complètement délaissé et la ville, abandonnée à son sort, perdit son statut de grand centre économique. 

Après l'indépendance

Après l'indépendance, le gouvernement capverdien privilégia la pêche, les manufactures textiles, améliora la production d'eau et d'électricité. Plus tard, dans les années 90, avec la libéralisation du pays, des activités semi-industrielles virent le jour et, aujourd'hui, bien qu'ayant encore un taux de chômage à plus de 20%, São Vicente vit une nouvelle période de développement. 

L'ouverture d'un aéroport international en décembre 2009 a attiré de nombreux investisseurs étrangers, amenant avec eux des myriades de projets touristiques. Mais la crise internationale passa par là, et les projets ont été freinés ou abandonnés.

Ils sont nés sur São Vicente

Cesaria Evora (chanteuse)... C'est faux !
Cesaria Evora est née à Santo Antão mais elle a connu son succès à Mindelo.
Jorge Carlos Fonseca (président de la République)
Bana (chanteur)
Sergio Frusoni (poète)
Manuel d'Novas (compositeur)
Renato Cardoso (compositeur et homme politique)
Manuel Lopes (écrivain)
Antonio Pedro da Cruz, dit Topad ou Tonio (skipper)

SOURCE : INTERNET

Aucun commentaire: