Là haut dans le ciel tu es une étoile
Ici dans la mer tu es le sable
Qui ne mouille pas
Eparpillée de par le monde
Faite de roche et de mer
Terre pauvre remplie d’amour
Terre de la morna et de la coladeira
Terre douce pleine d’amour
Terre du batuque et du funana
Tant de nostalgie
Sodade, sodade
Tant de nostalgie
Sodade sans fin


Cette musique décrit les coutumes des habitants de l'intérieur de l'île de Santiago lors des fêtes de fin d'année, lorsqu'ils se dirigent vers la ville de Praia pour célébrer la fin d'année dans la capitale.
Interprétation : Elida Almeida
Participation de Tikai et de sa troupe de théâtre.

lundi 4 mars 2019

Lundi 4 Mars 2019 - Carnaval à Mindelo - Nuit Samba Tropical

J'ai retrouvé Yann à la guesthouse. On se met d'accord pour 21 hres pour se retrouver avec Gisèle et Antoine. Nous allons tous les quatre d'abord voir le défilé, puis au bal de Samba Tropical ce soir.

Je me prépare avec le déguisement que j'avais trouvé. Pas un grand déguisement, un masque et une perruque.



Mais je n'y arrive pas avec cette perruque, j'essaye de la peigner, et c'est encore pire. Et puis c'est trop chaud, jamais je ne pourrai supporter ça sur ma tête ! Je décide de ne pas la mettre. J'en fais cadeau à Yann... qui lui non plus ne la portera pas... Je pars donc juste avec le masque.


Beurk ! Il fait froid ! Je vais devoir porter ma veste polaire !


Plus de wifi à la guesthouse

Et voilà qu'à 21 hres plus de wifi à la Guesthouse, donc le WhatsApp... que dalle.
Alors je me poste à la porte. Gisèle et Antoine arrivent à l’heure.

Direction la rue. Ce soir défile "Samba Tropical" !



Samba Tropical

Fondé essentiellement par des membres de la haute bourgeoisie de la société de Mindelo, Samba Tropical se distingue des autres groupes, car il n'entre pas en compétition dans le concours des écoles de samba lors du défilé des blocs.

Le groupe est apparu en 1988. Il est né en 1982 suite à la non conformité d'un groupe de parents qui décidèrent d'organiser un défilé d'enfants alors que le carnaval de São Vicente était en train de mourir.


"Au moment de l'indépendance du pays, le carnaval était pratiquement éteint. A cette époque, les gens descendaient dans les rues, brandissant des bannières politiques, et saisissaient l'occasion pour diffuser leurs idéaux et se manifester. Après l'indépendance et pendant sept ans, le carnaval de Mindelo n'avait aucune expressivité. Il était nécessaire de créer presque tout à partir de zéro.

Avec un groupe d'amis sympathisants du glorieux carnaval de Mindelo, Luísa Morazzo et Carmita Mascarenhas ont créé un groupe d'enfants du carnaval, appelé "Meninos de nós terra" qui libre de toute influence politique, s'est progressivement ouvert aux adultes".
Luísa Morazzo, presidente da Escola de Samba Tropical

En savoir + (en portugais) : ICI

L'enredo

Le thème (enredo) de l'école de samba, cette année, "Blimundo é nos Força", raconte l’histoire du bó Blimundo (le boeuf Blimundo), un personnage singulier de la culture de São Vicente, le boeuf rebelle amoureux de la liberté et qui vivait dans les montagnes de l'île de Santo Antão, comme le dit la légende.


LA LÉGENDE DE BLIMUNDO

Né dans les vallées Santantonenses, le récit de Blimundo est avant tout une histoire du Cap-Vert, racontée et recréé, bien qu'avec de légères différences de détail, de toutes les îles de montagnes et des trapiches, où la force du boeuf se devait de gagner sur la terre.

Blimundo était un bœuf imaginaire, d’une force énorme et d’une grande stature, qui devint un symbole de grandeur et de force.  Il est fréquent, en particulier à Santo Antão, que les gens se réfèrent à quelque chose de grand comme "un blimund".

Mais plus que la grandeur physique, le Blimundo symbolise la liberté, la révolte, la volonté et la personnalité de ceux qui ne se laissent pas subjuguer par l'oppression et la tyrannie de ceux qui peuvent en faire plus.

Le bœuf Blimundo est avant tout l’image du peuple capverdien ; un peuple qui souffre mais qui ne se rend pas et qui refuse de baisser la tête devant qui que ce soit.

Un fils qui malgré la faim et l'adversité aime cette nature  inhospitalière qui  l'a façonné et lui a appris à vaincre.

Blimundo s'est enfui vers l'intérieur de l'île et s'est caché parmi les vallées, les montagnes et les ruisseaux qui les baignaient, menant une vie pleine de liberté et contestant l'esclavage auquel étaient soumis ses égaux pour servir les intérêts de l'homme, propriétaire et seigneur absolu des terres, de l'eau, de l'irrigation et des trapiches, personnifié par l'infâme Senhor Reig, qui incarne à l'arrière-plan la figure de l'ancien Morgado.

Selon les mots de Leo Lopes, "le symbolisme de Blimundo serait venu du temps de l'esclavage, quand les bras des esclaves étaient le moteur des trapiches, avant que l'on utilise les bœufs.

C'est également dans ces cantigas, appelés "aboio", que l'on retrouve les traits vivants de Blimundo, son histoire et son symbolisme. Blimundo reste l’image de l’amour, de la passion, de la poésie et du charme des enfants."

La force du fouet, n'avait jamais réussi à plier cet intrépide bœuf, pas même avec une force brutale, et qui, en tant qu'amant, que seule la nature permet, a même épousé la fille du roi.



Nascido no reconcâvo dos vales Santantonenses, o conto de Blimundo, é sobretudo uma história CABOVERDIANA, contada e recriada, ainda que com leves diferenças de detalhe, um por pouco todas as ilhas de montanhas e trapiche, onde a força do boi dava de ganhar ao Senhor da terra.

Blimundo era um boi imaginário, de força descomunal e elevada estatura, que se tornou símbolo de grandeza e imponência.

É comum, principalmente em Santo Antão, as pessoas referirem-se a algo grande como “um blimund”. Mas mais do que grandeza física, o Blimundo simboliza a liberdade, a revolta, a vontade própria e a personalidade, de quem não se deixa subjugar pela opressão e tirania de quem pode mais.

O boi Blimundo é acima de tudo, a imagem do povo cabo verdiano; um povo que sofre mas que não se rende e que se recusa a baixar a cabeça, perante quem quer que seja.

Um enteado querido de uma Natureza Madrastra que, apesar de inóspita, ainda assim lhe tem grande amor e que, por entre falta, carência, fome e adversidade, o moldou e o ensinou a vencer.

Blimundo fugiu para o interior da ilha e escondeu-se por entre os vales, montanhas e as ribeiras que os banhavam, vivendo uma vida plena de liberdade e contestando a escravidão a que eram submetidos os seus iguais, para servir os interesses de um homem, dono e senhor absoluto das terras, águas, regadios e trapiches, personificado pelo infâme Senhor Rei, que encarna no fundo a figura do antigo Morgado.

No dizer de Leão Lopes “o simbolismo de Blimundo teria vindo dos tempos de escravidão, em que eram os braços dos escravos o motor do trapiche, antes do cachado dos bois.

Aliada à condição de escravos e atraídos pela imponência, proteção e cumplicidade dos quase inacessíveis picos que ladeam as ribeiras, a ensejada liberdade era cantada, até há pouco durante as fainas de esmagamento de cana de açucar, para o grogue e o mel. É também nessas cantigas, chamadas de “aboio”, que encontramos traços vivos de Blimundo, sua história e seu simbolismo.

Blimundo é ainda a imagem do amor, da paixão, da poesia e do encanto das crianças.”




PULÁ LARGÓD

La chanson officielle de l'école est le fruit de João Carlos (Jotacê) et Anísio Rodrigues (Djey) et s'intitule "Pulá Lagód". Elle s'inspire  de la samba et de la mélodie de la chanson bien connue "Oh Blimundo".




Letra & Música: João Carlos Silva “Jotacê” & Anísio “Djey” Rodrigues
Leal Vocals: Anísio Rodrigues
Backing Vocals & Coros: Anísio Rodrigues, Mindela Soares, Steffy Lima, Yacine Rosa, Ivan Medina, João Carlos Silva



Il y a environ 1100 participants organisés en 18 ailes.

Dans la rue

Beaucoup beaucoup de monde. Impossible de voir.
Yann décide d’aller manger en face. Nous on n’a pas faim, on décide de contourner et d’aller voir le passage bien en amont.

Imaginez qu'il fait froid, je suis en pantalon + polaire, qu'il y a un vent dingue.

Beaucoup, beaucoup de monde. Impossible de voir. Premier placement zéro. On ne voit rien, trop de monde devant. On re-contourne les rues pour aller à un autre endroit, et on se poste là. La musique me prend aux tripes !

Mais pourquoi tous ces gens sur les trottoirs, sur leurs balcons, ne dansent-ils pas, aussi au moins pour se réchauffer !

Pourquoi vous ne voyez personne assis sur les gradins ? Parce que c'est payant.

Un Capverdien me fait signe de me placer à côté de lui sur une marche de maison ( je porte mon masque de carnaval... ça aide). En effet c’est un bon endroit. J’arrive à prendre quelques photos et vidéos en levant très haut mon smartphone.

Imaginez-moi sur la pointe des pieds en train d'essayer de maintenir mon téléphone en hauteur et en zoomant... J'ai tourné une séquence fleuve qui fait presque 10 mn ! J'ai tenu comme ça le bras levé pendant 10 mn!!!






MA VIDÉO




De la terrasse de l'hôtel Porto Grande

Puis on décide de rejoindre la terrasse du grand hôtel, car le gars de la réception m’a dit qu’on pouvait accéder à partir de 22 hres. On arrive, et pas si facilement, à avancer au milieu de la foule. Car ce soir c'est une foule qui a envahi les rues de Mindelo. On arrive à traverser la Praça Nova en disant qu'on va à l'hôtel..



Je mets mon bracelet (reçu quand j'avais acheté les billets) autour de mon poignet.


Oui mais maintenant, une fois arrivés, il y a une corde qui ferme l'entrée de la terrasse, et là, autre son de cloche. On montre nos bracelets mais non, non, c’est réservé aux clients de l’hôtel...

Qu’à ça ne tienne je baratine le gars qui est à la réception (le même que cet après-midi quand on est passé prendre les infos), et je lui dis qu’il m’a dit le contraire cet après-midi...

Bref il nous fait accéder à la terrasse.
Position de choix. Je peux filmer, photographier...











MA VIDÉO



Le défilé de Samba Tropical filmé par la Télévision du Cap-vert


© http://rd.videos.sapo.cv/siomJYnIKyGhEURzadfM

Le bal

Yann nous a rejoints. Petit temps mort. Bar ouvert. Il n'y a que des alcools forts, et d'importation, vous voyez ce que je veux dire, whisky, gin, vodka, rhum... pas du local... On boit un. Moi j'ai du prendre du rhum Havana Club avec un genre Schweppes.
Pas encore beaucoup de monde. Musique chiante.

Mais ensuite les gens qui ont défilé au sein du groupe Samba Tropical ont accès au bal, et ils arrivent en masse, en costumes.
Super ambiance, super rencontres, photos tant qu’on en veut.












  
Photo avec les copains

Et ensuite la musique est  devenue bien plus entraînante.



Photo avec les copains




Il y a un buffet, pas mal, assez pour nous remplir, tarte au thon, tarte sucrée...
2 ème verre.
On danse beaucoup.
3 ème verre. De l'eau gazeuse pour moi
On n’a pas retrouvé Yann. On est resté  tous les trois.




MA VIDÉO


Mais à 2 h du mat moi j’étais morte. J’ai décidé de rentrer. Gisele et Antoine sont restés mais m’ont dit qu’ils n’allaient pas rester encore très longtemps. Je suis rentrée seule, aucun probleme. Encore assez de monde dans la rue. Juste une douche parce que...Vite vite je me suis couchée car je ne tenais plus debout, j’avais mal dans les jambes ! Et j’ai dormi tout de suite.


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