Là haut dans le ciel tu es une étoile
Ici dans la mer tu es le sable
Qui ne mouille pas
Eparpillée de par le monde
Faite de roche et de mer
Terre pauvre remplie d’amour
Terre de la morna et de la coladeira
Terre douce pleine d’amour
Terre du batuque et du funana
Tant de nostalgie
Sodade, sodade
Tant de nostalgie
Sodade sans fin


Cette musique décrit les coutumes des habitants de l'intérieur de l'île de Santiago lors des fêtes de fin d'année, lorsqu'ils se dirigent vers la ville de Praia pour célébrer la fin d'année dans la capitale.
Interprétation : Elida Almeida
Participation de Tikai et de sa troupe de théâtre.

samedi 9 mars 2019

Samedi 9 Mars 2019 - Sal - Tour de l'île

Je suis descendue prendre le petit déjeuner en bas. Personne.


Assez restreint le petit déj. Mais aussi le prix de l'hôtel n'est pas cher...  Je me contente de pain, de confiture, bon, pas ma tasse de thé. Par contre je suis autorisée à prendre du rab de café.


Yann s'est bien débrouillé hier, on a fini par abandonner la location de voiture et de prendre un tour organisé. Il faut être en bas en bord de plage à 9h 00 pour se joindre à un groupe. Il faut être en bas en bord de plage à 9h 15 pour se joindre à un groupe. Son contact s'appelle Winner (T : 921 11 95) et coûte 20 € par personne. 

Mais moi je ne me trouve pas bien dans cet hôtel. J'ai envie auparavant de chercher si je trouve autre chose.

On est auprès d'un hôtel qui semble très bien, bord de mer etc...  Café Del Mar...je vais demander le prix...  60 € !!! Trop cher.


Je me renseigne, est-ce qu'ils connaitraient un hôtel pas cher dans les 40 € ? On m'indique l'Hôtel Central. J'ai pas eu le temps de le trouver. Après j'ai vu qu'il était mentionné dans le guide Petit Futé.
(+238)2421503/2421510 - hotelcentralcv@gmail.com)

Je suis revenue en courant au point de rendez-vous de départ de l'excursion.

L'excursion

On a rejoint les voitures d'excursions qui étaient à côté. L'horreur : ce sont des pick-up et avec le vent qu'il fait !!! On monte derrière. Mais très vite heureusement pour moi on m'a proposé une place à l'avant à côté du chauffeur. je me suis retrouvée avec un couple d'Anglais. Yann lui est resté dehors, derrière. C'était l'horreur derrière, à tous vents.

Sal, ce petit morceau de terre fait 30 km de long et 12 km de large.


Que sais-je de Sal ?

L'île de Sal est proche du continent africain, ce qui le rend vulnérable au vent chaud et sec du désert qui porte le sable du Sahara. Il y a a environ 35 000 habitants. Malgré son origine volcanique, l'absence de montagnes sauf dans le nord de l'île en fait une île très aride avec de vastes plages de sable blanc et un climat doux avec de faibles variations de température, entre 24 et 30 degrés.

Elle possède des lacs salés naturels et artificiels et des bassins rocheux naturels, comme par exemple Buracona, qui se situe sur la côte nord-ouest de l'île. La ville d’Espargos est la capitale de l’île et aussi la ville la plus peuplée.

→ Santa Maria, au sud, est le centre touristique et le deuxième plus grand centre de population de l'île, avec une bonne structure hôtelière.
→ Palmeira, à l'ouest de la ville d'Espargos, est un village essentiellement de pêcheurs.
→ Pedra de Lume, à 4 km à l'est d'Espargos, est une petite localité d'environ 100 habitants où se trouvent les mines de sel.

Le chanteur et compositeur le plus célébré de l’île était Ildo Lobo, décédé en 2004.
Après l'avoir appelée "Lhana" ou "Chã" à cause de son relief plat, les premiers explorateurs la rebaptisèrent Sal quand ils découvrirent les gigantesques salines à l'Est de l'île.

Sal est couverte de sable, de regs et de petites dunes bosselées, de vestiges d’origine volcanique. 

Avec São Vicente, elle fut la dernière île à être significativement peuplée au début du 19 ème siècle par des colons et des esclaves venus de Boa Vista, que les maîtres chargeaient de surveiller leur bétail. En 1808 les Portugais créèrent les marais salants de Pedra Lume et construisirent le tunnel.

L'île de Sal est l'île la plus aride de tout l'archipel du Cap-Vert. Ses paysages dépourvus de végétation rappellent que l'on est  à la même latitude que le désert du Sahara.


Elle s'appelle "Sal" à cause des anciennes mines de sel qu’elle abrite.  Et nous commençons par aller voir le lieu où le sel est exploité (qui me rappelle énormément ce que j'ai déjà vu au Lac Rose dans le nord du Sénégal).





On n'est pas tout seuls




On prend la piste





Mon chauffeur

La plage de Ponta Preta

C'était le rêve de Yann. Il y était déjà allé hier, à pied. On dit qu'elle n'est qu'à 30 mn à pied de Santa Maria, mais je crois bien que Yann a mis bien plus que 30 mn. C'était en plein après-midi en plus, à l'heure la plus chaude.

Là, on y est arrivé... en voiture !


Située au Sud-Ouest de Sal,  Ponta Preta est un spot mythique, l’un des meilleurs spots de vague de la planète, un paradis du  kitesurf,   la planche à voile, le surf et la voile.

Ponta Preta est considérée par les magazines spécialisés comme l’une des 5 meilleures destinations au monde pour les amateurs de windsurf. En effet, le vent souffle parallèlement à la plage et la température de l’eau reste agréable toute l’année. En été, les conditions raviront les débutants qui pourront réaliser de jolies prouesses. En hiver, lorsque les vents sont plus forts, les professionnels ont là un excellent terrain d’entraînement.

Ponta Preta est une destination kitesurf de renommée mondiale qui accueille chaque année des milliers de passionnés. Un vent constant, une vague parfaite, un climat agréable et des habitants accueillants ont permis à l’île de Sal de devenir une destination incontournable du kitesurf. Grâce à la profondeur des basses pressions dans l'Atlantique nord, la houle est assurée d'octobre à mars.

La vague de Ponta Preta, qui peut atteindre jusqu’à cinq mètres de hauteur, est connue des sportifs de haut niveau ! C'est l'une  des étapes du championnat international de planche à voile.

En accord avec les niveaux de pratique et avec l’intensité des vents,  les périodes suivantes sont recommandées selon les niveaux :

Décembre à mars : niveaux 3 à 6
Avril et mai : niveaux 2 à 6
Juin, octobre et novembre : niveaux 2 à 5
Juillet à septembre : niveaux 1 à 4




En Mars... on est encore aux niveaux les plus forts... 3 à 6...


Il y a un vent terrible !




Avec le vent je ne sais pas très bien ce que je prends en photo !









On repart dans la poussière (heureusement que je suis assise à l'intérieur).



Espargos

La grande ville d'Espargos, au centre de l'île, est la capitale administrative de l'île. Elle tient son nom des petites asperges qui poussaient au Cap-Vert. Depuis, elles ont disparu mais le nom est resté. 

C’est la principale ville de l’île, située à dix minutes de l’aéroport international et à une demi-heure en voiture de Santa Maria. Contrairement à Santa Maria, Espargos est une vraie ville cap-verdienne, avec son centre administratif, sa mairie et son marché. On l'a traversée, je l'ai trouvée terriblement moche.

Le désert et les mirages de Terra Boa

Le nord de l'île de Sal est parfaitement aride et désertique. Le paysage n'est que sable, un désert tout plat  à l'exception des montagnes brunes à l'est et à l'ouest de Terra Boa. 


La plaine de Terra Boa qui tout au nord de l'île offre des paysages rendus parfois surréels par des mirages qui s'y produisent. Ce lieu est situé à environ 4 km au nord de la ville d'Espargos, et est l'une des attractions touristiques de l'île.







Comme vous voyez, ça souffle !


"Blue Eye" (l'oeil bleu)

C'est une zone de piscines naturelles aux eaux transparentes formées par l'océan dans les roches de lave. Au fond de l'une d'elles, lorsque la lumière du soleil se reflète dans l'eau, la couleur se transforme en un bleu turquoise magique en forme d'oeil. D'où le nom de "l'oeil bleu".

On s'est arrêté devant un énorme restaurant qu'on nous a dit de traverser. Quand j'en suis sortie de l'autre côté je suis tombée sur ce paysage, magnifique.
  







J'ai vu tous ces gens qui se dirigeaient vers.... je pense "l'oeil bleu"... J'ai commencé à prendre la queue. Mais quelqu'un me dit que l'on devait avoir un ticket d'entrée... 5 € je crois... Eh bien non je n'avais pas de ticket d'entrée, personne ne me l'avait dit. Je n'ai pas eu le courage de ressortir pour acheter le ticket, et devoir ensuite me retaper la queue. Je n'y suis pas allée.  


En re-rentrant dans le restaurant, j'ai en effet vu qu'il y avait près de l'entrée, mais à l'intérieur du restaurant, une cahute qui vendait les tickets. Moi, je ne l'avais pas vue !

Il y a également une boutique de souvenirs... Je n'ai visité que les toilettes :).

J'ai attendu dehors, auprès d'une femme d'un autre groupe, qui elle non plus n'avait pas eu l'envie de faire cette queue.

J'ai attendu dehors, auprès d'une femme d'un autre groupe, qui elle non plus n'avait pas eu l'envie de faire cette queue.

Palmeira

Nous sommes ensuite aller vers Palmeira, à 7 km au nord-ouest d’Espargos. C’est le principal port de l'île de Sal. Le village vit principalement de la pêche.





On est assailli par des vendeuses Sénégalaises.


Arrêt dans une boutique de grogue et de punch.



Restaurant de tous les touristes. Je choisis du poisson et une choppe de Strella. Dans ce restaurant au moment de payer, je me suis fait surprendre par la note. On me présente ma note et je vois écrit "13". Je pense que c'est 1300 escudos. Et je vois écrit sur mon ticket de caisse au total 1420 CVE ! Je demande des explications. Eh bien ce n'était pas 1300 escudos mais 13 €. les prix de la note du restaurant étaient écrits en euros et on me rajoutait la taxe de conversion (1 €=110 CVE, donc 1420 escudos !). Oui, mais c'était à Sal, l'île la plus touristique de toutes.


Buracona

Au nord-ouest d’Espargos, au nord de Palmeira, Buracona est devenu un grand lieu d'attraction.
C'est une cavité  qui s’ouvre dans la roche, d’où l’origine de son nom ("buraco" signifie "trou", Buracona = "le grand trou").
Le contraste entre le noir des rochers et le turquoise de la mer est saisissant.
Les vagues se brisent sur les récifs volcaniques.


Un investisseur italien en a acquis l’exclusivité, cela a provoqué une grande polémique entre les habitants de l’île et le gouvernement accusé d’avoir vendu les droits d’exploitation de ce patrimoine national.

Une piscine naturelle située à proximité permet de prendre un bain très agréable. Cependant les courants et les vagues sont dangereuses : la mer peut s’engouffrer brusquement dans la vasque.

Prévoir des chaussures pour aller dans l’eau car les cristaux de sel sont tranchants, mais là, les chaussures étaient mises à disposition des touristes.

A proximité, il y a une autre piscine, mais souterraine, à laquelle on parvient en plongeant à travers un trou dans le sol.






Mer démontée



>Salinas de Pedra Lume

A 3 km à l’est d’Espargos et à 12 km au nord-est (ou 25 km selon les sources) de Santa Maria, Pedra de Lume offre un paysage étrange. Les lacs salés de Pedra de Lume ou "salines", sont situés dans le cratère d'un volcan éteint et forment le point le plus bas du Cap-Vert.

En 1808, les Portugais créèrent les marais salants de Pedra Lume et construisent le tunnel d’accès. Mais l'histoire des salines ne commence réellement qu’en 1840.

Ce n'est qu'un peu plus tard après leur découverte que les salines furent exploitées par un certain Manuel Antonio Martins, un capitaine portugais dont l'ambition dévorante contribua à jeter les bases du développement de l'île : perçant un tunnel dans le cratère renfermant les salines de Pedra de Lume, jetant ultérieurement sa préférence sur d'autres salines plus au Sud, où il créa un petit village de maisons préfabriquées importées d'Amérique ainsi qu'un petit port du nom de Porto Martins (vite rebaptisé Santa Maria), en ramenant d'Angleterre la toute première ligne de chemin de fer installée sur l'ensemble des territoires portugais...

Personnage décisif dans la genèse de l'île qu'il aurait pu s'approprier si son appétit et quelques intrigues n'avaient pas finalement suscité la méfiance du pouvoir central, il mourut en 1845 à la tête d'une descendance nombreuse.

Ses héritiers, trop gourmands, volontiers comploteurs, finirent par s'attirer les foudres du gouvernement et les salines furent finalement vendues à une compagnie française, les Salins du Cap-Vert, qui re-dynamisèrent un temps le site, avec la construction d'un téléphérique améliorant le transport des sacs de sel, et en assura l’exploitation jusqu’à l’indépendance du Cap-Vert.

L’apogée de l’extraction gérée par une société mixte (Portugal et Congo belge) a lieu vers la fin des années 1930.

Elles furent ensuite gérées par la compagnie française Les Salins du Midi qui y instaura un surprenant statut : une enclave autonome appartenant à la France, pourvue de frontières sommaires et disposant d’une monnaie propre. 

Jusqu'à ce que l'exploitation d'autres salines à travers le monde scella le sort de l'extraction et de l'exportation du sel de Sal. La production finit par cesser, le site périclita et fut définitivement abandonné en 1984

La mine de Pedra de Lume avait été un véritable enfer pour les malheureux qui durent y travailler.  
Aujourd’hui encore, rien ne semble avoir changé : le tunnel, les rails où circulaient les chariots pleins de sel en direction de la mer, les trois barges rouillées jusqu’à l’os qui assuraient le transbordement du sel sur les navires de haute mer, les poteaux, intacts, et les baraques



Il est possible de prendre un bain relaxant (considéré comme rajeunissant) et de flotter sans effort dans une eau 26 fois plus salée que la mer. A titre de comparaison la mer Morte n'est que 10 fois plus dense. L'entrée est payante, 5 € je crois.
Ça c'est une photo prise par Yann, car moi je n'y suis pas allée.



Juste à l’extérieur de la caldeira se trouve le village de Pedra Lume où le célèbre chanteur Ildo Lobo grandit (il naquit le 25 novembre 1953 dans ce qui faisait alors office de pharmacie). A proximité directe, le petit port, et une très belle chapelle.

Pour vous rendre aux salines, il faut prendre un chemin situé derrière l’église et suivre les pylônes en mélèze. L’accès se fait par le tunnel creusé en 1804 à l’intérieur du volcan.

VIDÉO DE L'EXCURSION




Ma soirée à l'hôtel

Dès que je suis rentrée de l'excursion, je suis allée dire que je restais à l'hôtel les autres jours comme prévu, et j'ai payé mes nuitées. Pour être tranquille... Moi j'ai besoin toujours d'être sécure de savoir que j'ai une chambre. J'ai bien vu les prix dans la ville de Santa Maria et je ne trouverai jamais quelque chose au tarif de cet hôtel-ci. En fin de compte il n'est pas si mal, un peu éloigné c'est l'inconvénient pour le soir, mais très confortable. En tout cas un bon rapport qualité/prix.

Je ne pense pas que je sortirai dîner dans un restau ce soir, je suis trop loin de la partie touristique où il y a des restaurants, pas envie de traverser ces rues populaires à la nuit tombée. Je suis fatiguée. Et autour de l'hôtel je n'ai absolument pas vu de restaurants. 

Il faut donc maintenant que je sais que je reste ici plusieurs jours, que j'achète à manger pour ma chambre. Le hic : je n'ai pas de réfrigérateur, un gros inconvénient.


Bon, qu'est-ce qu'il y a dans ce supermarché ? Beaucoup de conserves.


Des petits pois, des feijão (haricots noirs)


Je regarde le prix des assiettes..;. 9€ l'assiette ! C'est très cher !


Mais il y a aussi quelques denrées fraiches. Des poivrons à 5€ le kg, des concombres à 3,50€ le kg... je trouve que c'est bien cher pour le Cap-Vert, ce sont les prix de Paris ! Mais il faut savoir qu'ici à Sal, tout est importé...


J'achète du fromage (made aux Açores... tout est importé du Portugal, il n'y a même pas du fromage de chèvre local), un concombre,  ces petites biscottes (très bonnes) de quoi me servir de pain, et un flan.



Le fromage des Açores a été très bon. Un peu juste trop salé à mon goût, mais un goût différent de tous les fromages auxquels je suis habituée. Avec les petites biscottes,  et le concombre, je me suis régalée. Ça me change des plats copieux de poisson et des pizzas... Et le petit flan aussi a été très bon. Je place le reste de es denrées sur la petite terrasse en espérant que la nuit sera suffisamment froide pour les conserver.

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