Là haut dans le ciel tu es une étoile
Ici dans la mer tu es le sable
Qui ne mouille pas
Eparpillée de par le monde
Faite de roche et de mer
Terre pauvre remplie d’amour
Terre de la morna et de la coladeira
Terre douce pleine d’amour
Terre du batuque et du funana
Tant de nostalgie
Sodade, sodade
Tant de nostalgie
Sodade sans fin


Cette musique décrit les coutumes des habitants de l'intérieur de l'île de Santiago lors des fêtes de fin d'année, lorsqu'ils se dirigent vers la ville de Praia pour célébrer la fin d'année dans la capitale.
Interprétation : Elida Almeida
Participation de Tikai et de sa troupe de théâtre.

jeudi 14 mars 2019

Jeudi 14 Mars 2019 - Boa Vista - Sal Rei : La ville

Depuis hier on n'a pas de wifi 

Il paraît que c'est toute la ville, que c'est le fournisseur d'accès qui est très mauvais...

Petit déjeuner

Bien dormi. Très calme, le lit est très bon, et il fait chaud sous le gros dessus de lit Je me suis levée un peu dans la nuit. Réveillée à 7h15. Je vais au petit dej sur la terrasse.

En effet comme me l'avait dit Marilena, il est très bien. Je goûte au yaourt qui ressemble au fromage blanc et moi qui ne mange plus de yaourt ni de fromage blanc depuis très longtemps, eh bien je me régale vraiment. Il y a des fruits, du jus de fruit, du fromage, du jambon, des oeufs durs, mais je ne prends pas tout. Et du gros gâteau marbré chocolat.

La guesthouse jouxte le club de capoeira

C'est juste la porte voisine.
Hier la porte était ouverte, je j'avais pris quelques photos.





C'est le jardin d'enfants et le prof de capoeira n'est pas un Brésilien mais est originaire de São Vicente, j'ai su tout ça par la suite.

De la terrasse du petit déjeuner j'ai une vue plongeante sur le cours de capoeira. 


VIDÉO


Je discute un peu avec ma voisine de chambre, celle qui m'a aidée à ouvrir la porte de sortie de la guesthouse hier soir. Ils sont de Nice et en couple depuis 18 ans me dit-elle. Elle a dans le passé ouvert un rial à Marrakech, adore le Maroc... Moi pas...

Je rentre à ma chambre. À 10 hres la femme de chambre frappe... pour le ménage...
Je m'apprêtais à prendre ma douche...

A la recherche d'informations

Vers 10h 30 je descends et explique à Marilena les problèmes que j'ai eus hier soir avec la clé. Elle me dit que j'aurais dû frapper à la porte à droite... c'est le logement de la gardienne, ou à la porte à gauche, où elle, habite. Oui mais il aurait fallu que je le sache que l'on me le dise tout ça hier...

Je lui dis que je dois m'occuper de plein de choses à résoudre, que je n'ai aucune information dans cette ville... Premièrement savoir comment je trouve un moyen pour me rendre à L'aéroport demain POUR prendre mon vol pour Praia.

Marilena me conduit à la station des "Hiace" qui est dans la rue juste à côté. Elle combine pour moi avec un chauffeur pour qu'il m'emmène  demain à l'aéroport. A 14h 00. 500 ECV pour 1 personne.

Je lui pose la question de savoir comment, elle, s'est retrouvée à vivre ici, à Boa Vista, un trou un peu paumé quand même ! Elle me raconte que c'est son père qui a habité ici pendant 19 années. Elle a repris la maison. Elle passe tous les mois de la saison touristique ici, du genre octobre à juin, et elle passe les mois d'été en Italie, où l'été est si beau, me dit-elle.

Elle m'emmène ensuite à l'office du tourisme. Oui il en a un. C'est le kiosque au milieu de la place. Seulement il ferme à l'heure du déjeuner (et on est arrivé en plein midi hier...), et il ferme à 18 hres (on est revenu du tour à 18 hres)... donc... fermé hier, je ne l'ai pas vu.


Le patron semble Italien !!!! Il y a une capverdienne qui parle bien français. Je demande où se trouve Unitel (créditer ma carte, encore...), où y a-t-il une agence de voyage au cas où je n'arriverais pas à parler avec Binter., et une liste de restaurants. Notamment, bonne nouvelle, on me dit qu'il y en a deux dans la 2 ème rue au dessus de mon hôtel. La fille me dit aussi que le prof de capoeira est un capverdien de São Vincente et qu'il enseigne au jardin d'enfants.
Au moins j'ai avancé dans mes informations.

Je vais chez Unitel. Un gars là m'a beaucoup aidé. Il me dit que j'ai encore des unités sur ma carte. Et que les appels que j'ai faits à Binter sont des n°s gratuits du genre 0800. Il m'explique que appeler un n° fixe à partir d'un mobile ça coûte très cher, et bien plus cher que d'appeler un n° du réseau concurrent. Il faut d'une carte mobile n'appeler que vers des mobiles ! Ah si on m'avait dit ça avant... J'ai réussi à parler avec Binter. Même une femme qui passe au français. Tout est Ok pour mon vol vers Praia demain.

Visite de la ville

Sal Rei, la capitale de Boa Vista doit son nom à l’exploitation du sel des marais salants qui faisaient autrefois vivre la quasi totalité des habitants. Elle fut nommée ainsi (littéralement "Roi du Sel"), pendant la période de la colonisation portugaise On disait que le sel extrait de ses salines était de qualité  royale ! 

Boa Vista est la troisième île la plus vaste de l'archipel du Cap-Vert.
Le port de Sal Rei est installé sur la côte nord-ouest de l’île de Boa Vista et il est relié à Santiago, Sal, et Maio par un ferry (mais pas évident...). La ville portuaire de Sal Rei domine la baie. Elle abrite 9 000 habitants environ.



Un air de Tunisie ou plutôt de la corne de l'Afrique, de Djibouti que je ne connais pas, que j'imagine.  Je suis allée quand même à l'est de l'Ethiopie, et dans les villes de la côte kenyane... Ces villes au rythme nonchalant.

Des Italiens, ah ça il y en a !
Et quoi encore ? des Africains, du continent. Ils font du commerce.
Des Sénégalais. J'ai rencontré un Malien, un Gabonais.
Boa Vista est à 672,5 km à l'ouest de l'extrême sud Mauritanien.

L’histoire de Sal Rei


L’histoire de Sal Rei (anciennement Porto Inglês) débute à la fin du 15 ème siècle. Du à ses caractéristiques géologiques et climatiques, l'île de Boa Vista, après avoir été découverte, le 14 mai 1460 est restée dans l'oubli pendant les 150 années suivantes, en étant utilisée seulement comme pâturage pour les chèvres.

Christophe Colomb a accosté dans l'île en 1498 et a fait une description décevante des difficultés qu'il a subies.

Au cours du temps l'île de Boa Vista a été marquée par des naufrages successifs, résultants de la conjugaison de circonstances particulières : des vents orageux associés à des courants très forts, des récifs peu profonds tout au long d'une côte très plate plusieurs fois dans le brouillard avec une faible visibilité.

Les conquérants portugais la peuplent d’esclaves inféodés à l’élevage de bétail et à la culture du coton. Les panos, des lés de tissus au toucher souple et doux, sont exportés dans le monde entier.

La réputation de Boa Vista s’accroît avec la production de sel au 17 ème siècle, l’exportation de la teinture de l’orseille issue de lichens de couleur violine, la production de chaux et de céramique.

En 1620 quelques navigateurs anglais constatant la bonne qualité du sel se sont installés à Povoação Velha pour explorer cette ressource. Mais Boa Vista a aussi été sur la route des pirates… Les attaques constantes des pirates empêchent le développement économique de l'île.

En 1820, suite à un pillage dévastateur, la population de Povoação Velha migre vers Porto Inglês (Sal Rei) et construit un fort dans l'îlot d'en face. A partir de ce moment-là l'île a connu une prospérité.

Les salines ont été exploitées dès le début du 17 ème siècle jusqu’à la fin du 19 ème. Sal Rei a connu un âge d’or, grâce aux échanges commerciaux et aux exportations de sel. Des maisons de commerce qui se sont développées au 19 ème siècle, seule celle de l’exportateur Ben’Oliel a survécu et peut être visitée. L'exploitation du sel a cessé depuis 1979.

C’est à Boa Vista qu’est né le landu, ancêtre de la célèbre morna, ce chant mélancolique plongeant les racines de son inspiration dans les douleurs de l’esclavage et l’arrachement de l’exil.

Sal Rei d'aujourd'hui est un témoin de sa splendeur passée, avec des bâtiments coloniaux, les ruines des salines du 18e siècle, la chapelle, et le cimetière juif situé à 2 km en direction des salines. Je ne suis pas allée jusque là.

En 1872, une colonie juive en provenance d'Afrique du Nord s'installe en effet à Boa Vista. Une famille du nom de Ben-Oliel construisit un cimetière dont il reste encore des vestiges (à proximité du Marine Club). Tous ces colons furent enterrés ici. Les descendants de la famille habitent aujourd'hui à New York et détiennent encore une bonne partie des terres de l'île.

En face de Sal Rei se dresse un îlot qui sert de terrain de camping et d'aire de pique-nique le week-end pour les habitants de la ville. C'est aussi l'emplacement des ruines du fort Duque de Bragança construit pour faire face aux incessantes attaques des pirates qui en 1818 pillent complètement la ville. Il est difficile aujourd'hui, vu le calme de la ville et de ses habitants de s'imaginer que cette ville par le passé ait vécu dans la terreur des pirates...

L'activité économique de Sal Rei est très limitée : la pêche et les services liés au tourisme. Les habitants vivent  de petit commerce, notamment celui de l’artisanat local.

Sal Rei a conservé son charme du passé

Avec ses anciennes maisons colorées à l'architecture post-coloniale et quelques beaux édifices historiques. Le village reste calme malgré le développement du tourisme, les bars, restaurants et petites échoppes de souvenirs.

Je retourne sur mes pas et j'arrive sur la place principale.


La place du village n'est pas très animée.  












On y trouve quelques boutiques et surtout l'église qui a été récemment rénovée. 


 

L'église Santa Isabel 

Un petit air du Nord-Est du Brésil.







Je prends la rue qui prolonge la place.










Je vois indiqué sur ce panneau "cimetière". J'arrête deux femmes et je leur demande si c'est loin. 
Elles me disent que oui, 5 km. J'abandonne, non, je n'y vais pas...


Je me retrouve face à la Poste.


J'arrive au bout, un vrai chantier.










Une église adventiste









Je croise deux femmes qui visitent comme moi. Elles me disent être Suédoises, et elles logent dans un grand hôtel, assez loin, elles sont venues à pied.

Cette femme tient dans ses bras un bébé tout jeune, magnifique qui attire notre attention. Elle nous fait signe d'approcher. "Tu peux prendre la photo je ne demande pas d'argent".  



Mais après, elle nous dirige vers son mari qui vend des tableaux... un Gabonais.
Ils se sont connus sur Facebook me dit-il, et il est venu l'épouser à Boa Vista. La petite fille a 5 mois.


Les Suédoises lui disent qu'elles n'ont pas d'argent sur elles, qu'elles sont venues par la plage, et qu'elles reviendront.
Moi je m'esquive.






Le marché aux poissons. J'entre. Que des femmes, les femmes des pêcheurs.






Le quad est un des moyens de locomotion commun dans l'île où les routes sont souvent des pistes de sable.


Là je suis à l'extrémité du village.













Je reprends une autre rue pour remonter.
Je marche par les ruelles aux maisons basses, blanches, bleues, colorées, j'adore.












La mer est toujours présente, la ville est en bord de mer.

 



Les églises adventistes aussi sont toujours présentes, dans toutes les petites villes où j'ai pu aller !




 








Les Sénégalais sont très nombreux dans cette île. Ils viennent tous pour travailler (vendre) pour ramener de l'argent a leur mère, à leur famille. J'en ai rencontré un qui portait à son cou la médaille mourite du Cheikh Ahmadou Bamba de Touba et qui en était très fier...


Je débouche sur les barques de pêcheurs.







VIDÉO








Il me semble bien que ce Doudou, c'était lui que Yann avait contacté pour louer un 4x4 pour notre excursion.
Eh bien on en a pris un autre de chauffeur !



Rendez-vous manqué au Café del Porto

Je repars vers le bord de mer. Je me rends compte que j'ai un message WhatsApp de Yann me disant qu'il m'attend au Café del Porto. Je ne sais plus à quelle heure est son vol, peut-être n'est-il pas encore parti. Je m'y rends.

Je monte au premier étage. Le mec, le proprio, surgit. Nous discutons. Il me dit qu'il est Portugais, de Aveiro. Je lui parle de Torreira que je connais bien. Personne dans la salle de restaurant. Je lui dis que je repasserai.


Et puis voilà que je me rends compte que le message de Yann, il date d'hier soir. Je venais tout juste de le recevoir et j'ai cru qu'il venait d'être envoyé. C'est que depuis hier, eh bien, je suis sans wifi, et c'est seulement en arrivant au Café del Porto que j'ai récupéré la connexion. A savoir, une bonne adresse où le wifi au moins fonctionne dans cette ville !
Alors rendez-vous manqué...
Mais superbe vue depuis la terrasse. Il faut absolument y monter au Café del Porto, pour la vue.

 

Encore du vent...







Vue sur la grande place.



Je repars en direction de la grande place.







5 Juillet 1975 c'est la proclamation de l'indépendance du Cap-Vert.
Alors je suppose que ce monument a commémoré les 10 années de... l'indépendance du Cap-Vert.







VIDÉO


Puis je vais repérer les restaus que l'on m'a indiqués à l'Office de tourisme, dans la rue au dessus de ma guesthouse. La churrascaria Sal Rei, non, il n'y a que de la viande de porc...
Celui vers la gauche le grill Sirocco me convient, il y a de la serra et thon. Mais je n'ai faim encore, j'ai pris un petit déjeuner copieux. Elle me dit qu'il y aura de la musique à... 22 h...  A 22 hres ça m'étonnerai que je sortirai pour dîner...


Je retourne à l'épicerie chinoise sur la place. Je m'achète de l'eau gazeuse et de l'eau. 
J'ai pas faim mais j'ai très soif. Il fait très chaud dehors


A ma chambre je mange le reste de mon fromage d'hier. Il est 14 h.
Je reste dans ma chambre et je branche même le ventilateur. Je ne sors qu'à 15 hres passées pour aller à la plage.

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