Là haut dans le ciel tu es une étoile
Ici dans la mer tu es le sable
Qui ne mouille pas
Eparpillée de par le monde
Faite de roche et de mer
Terre pauvre remplie d’amour
Terre de la morna et de la coladeira
Terre douce pleine d’amour
Terre du batuque et du funana
Tant de nostalgie
Sodade, sodade
Tant de nostalgie
Sodade sans fin


Cette musique décrit les coutumes des habitants de l'intérieur de l'île de Santiago lors des fêtes de fin d'année, lorsqu'ils se dirigent vers la ville de Praia pour célébrer la fin d'année dans la capitale.
Interprétation : Elida Almeida
Participation de Tikai et de sa troupe de théâtre.

samedi 16 mars 2019

Samedi 16 Mars 2019 - SANTIAGO - Praia - Cidade Velha

Réveillée à 6 hres. Puis à 7h.
Petit matin calme à Praia.
Vue de ma fenêtre de chambre.



 

Puis à 8 h je suis allée prendre mon petit dej tout en haut sur la terrasse.
Il n'y avait personne quand je suis arrivée.


VIDÉO


Mais après beaucoup de monde. Il y a beaucoup de clients à l'hôtel comparé à février.

Il fait chaud sur la terrasse ! Je crois que je suis allée au Cap-Vert un peu trop tôt en hiver. Mais il y avait les dates du carnaval et encore cette année le carnaval avait lieu tardivement début mars.

Quelle différence de température à Praia avec les jours où on est arrivé fin février et quand on n'arrivait même pas à prendre son petit déjeuner sur la terrasse tellement il y avait du vent.

Le petit dej était minable. J'ai demandé du fromage. On m'a donné une assiette de fromage de cabra. Je ne sais pas si c'est en extra. Il y avait deux petites quiches dures avec du porc dedans. J'ai recraché.



Il n'y avait pas de couteau pour couper la baguette, le seul pain acceptable. Je crois qu'ils étaient un peu en retard ce matin et qu'ils avaient du mal à faire face au  nombre de personnes arrivant toutes en même temps. Il y avait un énorme chausson aux pommes avec beaucoup de pâte. Je l'ai emporté dans ma chambre.

J'ai parlé avec un couple français qui en une semaine à tout juste fait Lisbonne puis Praia puis Lisbonne. Ils repartent cet aprem.

Je peux dire qu'est-ce que ça me fait du bien de me trouver seule sans Yann. Sans avoir quelqu'un qui me dise "On se retrouve à telle heure"... " départ à telle heure"... "Efficacité, Efficacité !" "Venons-en au fait". Pouvoir enfin vivre à mon rythme tranquille.

Yann lui, il est à Fogo. Il voulait faire l'ascension du grand Pico, le volcan. Moi pas. Pour cela il a quitté Boa Vista jeudi, un jour avant moi. Hier soir il m'a envoyé un message WhatsApp :
"Hello ascension ce midi finalement... 3 vols de nouveau annulés... demain peut-être vol pour Praia... affaire à suivre je te tiens au courant". "25 km today... exhausted".

Moi je n'aurais jamais fait un truc aussi limite de revenir au dernier moment pour prendre un vol international de retour. Surtout au Cap-Vert où il y a tant de problèmes avec l'incertitude des vols domestiques de Binter. On a quand même vécu une annulation de vol. Mais lui il m'a dit que s'il ratait le vol de retour il en rachèterait un autre sur internet. ..

Cidade Velha

Bon, ma journée s'annonce très chaude en température. Je vais aller visiter Cidade Velha en taxi collectif, en hiace, c'est à 12 km à l'ouest de Praia. Cidade Velha est l’ancienne capitale de l’île. Elle fait partie du patrimoine mondial de l’humanité de l'Unesco depuis 2009.

Carrefour du commerce maritime et plate-forme de la traite négrière jusqu’au 17e siècle, elle n’a conservé de son passé qu’une cathédrale en ruine et un pilori. Mais moi je suis accro à toute l'Histoire des premiers pas posés par les Portugais à travers le monde sur des terres inconnues.

Le hiace jusqu'à Cidade Velha

J'ai pris le Hiace devant le marché de Sucupira.



Pour Cidade Velha ce dont les derniers. Tous ceux avant c'est Tarrafal. 100 Escudos (1€).
Deux filles montent. Je me doute qu'elles sont françaises. On discute. Elles passent seulement une semaine au Cap-Vert, Santiago São Vicente et Santo Antão. 


On met presque 30 mn quand même pour arriver à Cidade Velha. Le hiace est plein. Il s'est rempli. 
Je me sens de + en + à l'aise dans ce pays.



Arrivée à Cidade Velha







Cidade Velha s'appelait Ribeira Grande. Elle s'est appelée Cidade Velha  depuis son déclin à la fin du 18 ème siècle. Elle s'est implantée à l'embouchure d'une vallée profonde et escarpée taillée dans des plateaux volcaniques. Le fleuve, la "Ribeira Grande", a donné son nom à la ville, un fleuve d'eau douce,  aujourd'hui le plus souvent à sec sauf à la saison des pluies,  et ce lieu a déterminé l'installation  des hommes au milieu du 15 ème siècle.

Ribeira Grande a été la première ville coloniale construite par les Européens sous les tropiques. En cela elle est entrée au Patrimoine universel de l'Unesco.

En 1456, l’explorateur portugais Alvise Cadamosto découvrit quelques îles du Cap-Vert, puis en 1460 Diogo Dias et Antonio Noli, capitaines au service de l'infant Henri le Navigateur, découvrirent le reste de l’archipel les années suivantes.

Selon l'historiographie officielle du Portugal, la découverte est due au navigateur génois Antonio da Noli, un Italien au service de la couronne portugaise, que le roi Alphonse V nommera par la suite gouverneur du Cap-Vert. Mais Diogo Gomes, un lieutenant de Nioli, prétend avoir été le premier à accoster et avoir nommé l'île de Santiago.

Ces îles étaient alors inhabitées, mais les historiens pensent que bien avant les Portugais, au 12 ème siècle, ces îles étaient connues des navigateurs arabes et grecs. Ils pensent que des pêcheurs venus du Sénégal auraient occupé les terres pendant quelque temps.

En 1462,  les Portugais parviennent à Santiago et fondent une colonie :  Ribeira Grande.
Ribeira Grande fut la première ville européenne permanente sous les tropiques.

En 1496, le Cap-Vert devient une colonie de la couronne portugaise.

Première capitale de l’archipel du Cap-Vert jusqu’en 1770, Ribeira Grande de Santiago a été élevée au statut de ville en 1533. À cette époque, elle n'avait que 500 habitants, soit un quart de sa population actuelle.


La fondation de Ribeira Grande/ Cidade Velha marque une étape décisive dans l’expansion européenne, à la fin du 15 ème siècle, en direction de l’Afrique et des espaces atlantiques. Ribeira Grande fut ensuite, du 16 ème siècle au 18 ème siècle, une escale maritime clé de la colonisation portugaise et de son administration.

Ce fut un carrefour exceptionnel du commerce maritime international, entre les routes de l’Afrique et du Cap, du Brésil et des Caraïbes.
 
Sa situation insulaire isolée mais proche des côtes africaines en fit une plateforme essentielle de la traite atlantique des temps modernes.

Lieu de concentration des personnes asservies favorisant les pratiques inhumaines, Ribeira Grande fut aussi un lieu remarquable de rencontres inter culturelles dont est issue la première société créole accomplie. La vallée de Ribeira Grande expérimenta de nouvelles formes d’agriculture coloniale, à la limite des climats tempéré et tropical. Elle devint une plate-forme d’acclimatation et de diffusion des espèces végétales de par le monde.

Extrait du site de l'Unesco : https://whc.unesco.org/fr/list/1310

Au 18 ème siècle, les pirates et corsaires sont dans la région. La ville de Ribeira Grande décline définitivement après une attaque de Jacques Cassard, un corsaire français, en 1712. Il prend le fort et pille la ville et sa vallée verdoyante pendant un mois.

La population fuit définitivement la ville pour se réfugier à Praia dont le "Platô" est hors d'atteinte des canons des bateaux pirates et offre un refuge sûr et bien défendu. Praia devint la nouvelle capitale en 1770, à 15 km de Ribeira Grande, qui sera re-baptisée Cidade Velha  (la vieille ville).

Cidade Velha conserve d'importants vestiges, dont deux églises, une forteresse royale et la place du Pilori. C'est le seul vestige de l’époque de l’esclavage. Il a été construit entre 1512 et 1520, en style manuélin, en pierre de marbre blanc. Il était le symbole du pouvoir administratif. Il a été restauré.



Tout en haut, une pomme de pin conique repose sur une plate-forme octogonale à trois degrés.
Le fût est à nervure sinueuse. A son sommet une sphère, symbole de la navigation portugaise.



Ribeira Grande apporte un témoignage éminent des origines et du développement pendant près de trois siècles de la traite atlantique des temps modernes et de ses rapports de domination. C’est un lieu majeur de son organisation commerciale et d’expérience précoce de la mise en valeur esclavagiste d’un territoire colonial.

Les brassages humains et la rencontre des cultures africaines et européennes ont donné naissance à la première culture créole. Ribeira Grande est directement associée aux manifestations tangibles de l’histoire de l’asservissement et de la traite des peuples africains, à ses conséquences culturelles et économiques considérables. Ribeira Grande a été le berceau d’une première société métisse créole accomplie.

Les routes de la traite négrière transatlantique du 15e au 17e siècles







Quand j'arrive une voiture traverse les rues en diffusant de la propagande religieuse.

VIDÉO



Je demande s'il y a un Office de tourisme. Pas d'Office de tourisme. Plutôt juste l'enseigne sur une maison. Avantage... derrière : des WC. Tout le monde parle créole ici. Il fait très chaud, midi... Eh il y a un peu de vent... chaud enfin juste tiède C'est très calme ici. C'est bien mieux que Praia. Ça détend.


On me dit d'aller voir au Centre Culturel. Une boutique d'artisanat...  

 


Un mec me dit de l'accompagner dans sa maison et me montre deux cartes anciennes de la ville.
On est rua da Banana.

Rua da banana

La rua da Banana est la rue la plus ancienne construite par les Portugais. Elle est bordée de maisons faites de pierre et de chaux, en rez de chaussée, avec une porte, deux fenêtres et un toit de chaume.

Parallèlement à la Rua da Banana se trouve la rua Carreira avec des typologies de construction identiques.

Au 16 ème siècle, il y avait à Ribeira Grande 500 maisons faites de pierre et de chaux selon une écrit anonyme de l'époque.



Il fait une de ces chaleur ! Heureusement j'ai pensé à emporter mon chapeau.








Église de la Misericordia

L'église de la Misericordia a reçu l'ordre de sa mise en oeuvre par le 3 ème évêque du Cap-Vert F. Francisco Cruz à partir de 1555. A l'intérieur a été enterré son fondateur.


Dans cette église prêcha le grand orateur portugais, le Père Antonio Vieira en 1652 lors de son passage à Ribeira Grande de Santiago alors qu'il retournait au Brésil à la mission jésuite au Maranhão. 

L'hôpital dont il ne reste aucun vestige apparent était décrit comme l'un des meilleurs d'Afrique. Il venait en aide aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, afin d'être une institution de charité chrétienne.  



En 1864 la Misericordia était complètement en ruines. Le seul vestige apparent de l'église est son clocher de forme quadrangulaire récupéré en 2010.









La cathédrale São Francisco

Voilà à quoi ressemblait la ville de Ribeira Grande.
Elle est la première cathédrale à avoir été construite sur la côte ouest-africaine à l'initiative du troisième évêque du Cap-Vert, D. Frei Francisco da Cruz. Sa construction a commencé en 1556, dans un lieu privilégié face à l'océan. Elle a été achevée seulement en 1693, à cause de crises au sein de l'institution cléricale et aussi à cause des relations entre l'institution et le pouvoir monarchique. 

Là haut,  les ruines de l'imposante cathédrale São Francisco. 


Je me renseigne, Oui il faut suivre cette route bordée de murets blancs. Il fait très chaud, on est en plein midi. L'avantage : en plein midi, je suis seule, pas de touristes !




Juste en face une église adventiste




C'est une cathédrale caractéristique de la renaissance tardive, de style mudéjar, composée d'une nef et d'un double transept. Le croisement du transept marque la séparation entre la nef et le choeur qui est plus étroit. Ses plans de construction ont souvent été modifiés et ont été construits en partie avec du calcaire et en partie avec des pierres des carrières de basalte.

Le sanctuaire et les deux tours du clocher qui encadraient le portique principal ne sont plus visibles, mais les grands murs latéraux restant permettent d'apprécier le grandiose projet. Le projet a été critiqué pour être trop ambitieux et un peu en dehors des centre-ville.







Ce qui me frappe ce sont les dimensions gigantesques de cette cathédrale, aujourd'hui à ciel ouvert.
Je n'ai pu m'empêcher de penser aux églises des missions jésuites (que l'on appelle également les "réductions") que j'avais visitées au Brésil, en Argentine, et au Paraguay. Elle est bien plus grande ! Mais elle aurait besoin de restauration...

A Cidade Velha les vestiges sont plus anciens qu'au Brésil. Le Cap-Vert a été découvert en 1460, le Brésil en 1500. Les premières missions jésuites brésiliennes ont été construites au 17e et 18e siècles. Santo Angelo... 1706... Les Portugais ont fondé leur colonie, Ribeira Grande en 1462. L'église de la Misericordia date de 1555, et la cathédrale São Francisco de 1556.

J'ai ressenti une grande émotion à voir cette cathédrale, en ruines et si colossale. Ses dimensions gigantesques montrent bien quelle était l'ambition des colons portugais pour cette cité... Une ville qui n'avait à la période de sa construction en 1556 qu'environ 500 habitants.




Est-ce la tombe d'un évêque ?



Bien besoin d'être restaurée ! Il faudrait, paraît-il, quelques 22 millions d'euro pour restaurer cet édifice, beaucoup trop pour les finances de ce pays. Certes, la ville est classée au patrimoine mondial de l'Unesco mais ce n'est pas suffisant pour obtenir les aides indispensables.



















On m'a montré que je pouvais descendre par cet escalier.









Me revoilà en bas





Déjeuner

Je redescends. Je cherche à manger... Au bord de l'eau si possible...


Je vais aller plutôt vers la droite, où je trouve le restau qui me paraît le plus simple.  


Le "restaurante Praça do Mar". Quel beau nom ! Vue sur la mer.

 




J'ai commandé du thon du vrai, du noir enfin du rouge. 500 esc et une Strela mais trop chaude. Mon plat s'est fait... attendre... Ma bière était chaude... J'ai demandé des glaçons, la fille est revenue en me disant qu'il n'y en avait plus. Alors elle m'a proposée de mettre ma bière au réfrigérateur jusqu'à ce que le plat me soit servi. J'ai dit OK.


Thon riz et légumes. Carottes choux pommes de terre,  sur fond de Funana. 


Je reste jusqu'à 14 hres passées et je re-pars crapahuter.

Le couvent São Francisco

Je veux aller vers le couvent São Francisco. Les moines étaient très  puissants et possédaient des esclaves pour assurer les travaux maraîchers. 

Je prends la grande allée là où les gosses jouaient au football quand je suis arrivée. Je crois que c'est la fameuse la rua Carreira.


Le panneau rose indique la direction du couvent.
Il faut environ 10 mn de marche, mais ensuite ça grimpe un peu.


Des champs de canne à sucre partout.  


Des hommes travaillent par cette chaleur, à la main.


 On m'indique le chemin, qui est magnifique.




Un peu rude. Crapahuter.  Une petite côte pour atteindre ces  vestiges.  


 Mais c'est indiqué par des pancartes. 







La construction de l'église/couvent São Francisco a commencé dans la deuxième moitié du 17 ème siècle, à la demande d'une riche propriétaire, Joana Coelho, originaire de l'île de Santiago.

Le couvent a été conçu pour abriter les religieuses franciscaines, arrivées depuis peu sur l'île de Santiago. Il fonctionnait aussi comme centre de formation, les prêtres y donnaient des cours et enseignaient la pratique des métiers.



Je tombe sur les deux filles françaises que j'ai connues dans le hiace de Praia.

Bon il ne reste pas grand chose.  Il a été reconstruit en partie grâce aux fonds de l'Unesco.
L'accès du couvent est fermé. Mais au bout d'un moment une femme est arrivée et a demandé nos billets pour ouvrir la porte. Les filles avaient des billets parce qu'elles étaient auparavant allées visiter le fort, où il faut acheter des billets (à 5€) pour soit disant visiter tous les monuments. L'entrée est gratuite si vous avez gardé vos billets de la visite du fort.

A moi on ne m'a pas demandé de billet quand je suis allée à la cathédrale donc je n'ai jamais acheté de billets.

J'avais déjà pris mes photos de l'intérieur de la chapelle au travers de la grille. il n'y a pas grand chose à voir. la femme me dit que je peux entrer et qu'il y a une urne pour déposer une aumône. Je ne suis même pas entrée.



L'église longitudinale, au tracé simple, est composée d'une seule nef, et était reliée
au couvent aujourd'hui en ruines. 






Très belle reconstitution des murs qui étaient recouverts d'azuleros bleu et jaune à l'intérieur


Au début du 18 ème siècle, cet ensemble d'édifices fut partiellement détruit par un incendie.
Mais ce qui a conduit à sa destruction puis à son abandon, furent les attaques successives dont l'une, perpétuée par le corsaire Jacques Cassard en 1712.

D'importants ouvrages de restauration ont été effectués entre 2001 et 2005. Ils ont permis l'utilisation de l'église pour diverses activités socio-culturelles (concerts, conférences, et expositions). Les ruines du couvent furent stabilisées avec des colonnes de mortier et sont accessibles aux visiteurs qui peuvent apprécier le volume de la structure de l'édifice.

Là-haut le paysage est superbe










On re-descend. Sur le chemin une maison porte sur ses murs une peinture de Cesaria.


Je quitte les filles.


Je repasse faire un tour dans la rue de Banana









L'église Notre-Dame du Rosaire

Elle date du 15e siècle. La partie principale de l'église a été construite en 1495, ce qui en fait le plus vieil édifice de Cidade Velha. De style gothique, une architecture très rare en Afrique subsaharienne, ce serait même la plus ancienne église coloniale du monde..

Juste à gauche du porche d'entrée, la petite chapelle de style manuélin constitue l'élément fondateur de ce lieu de culte. On raconte que Vasco de Gama en 1497 lors de son voyage vers les Indes et Christophe Colomb en 1498 lors de son troisième voyage vers les Amériques y sont entrés pour prier.

En bas  du village il y avait cette pancarte indiquant que l'église Nossa Senhora de Rosário est en restauration.  J'y suis quand même allée.


Oui mais elle est en restauration, donc chantier, donc interdit d'y pénétrer...



Invitée à une fête familiale

Dans la rue Banana j'entends des gens qui chantent. Je m'arrête devant la maison, et j'enregistre.
Une femme qui sort me voit et m'invite à entrer. C'est une grande fête familiale amicale autour de la table. 

Là tout le monde se met à frapper des mains au son de la musique. Je fais de même. Du coup on m'invite à danser. Ils sont un peu étonnés que je me remue comme elles. Eh! 20 ans de Bahia !
Ils voulaient que je reste mais je leur dis que je dois rentrer à Praia.

J'ai enregistré tout en dansant, exploit ! Ecoutez !


Je continue ma rue de Banana.










Ce petit pépé était courbé en deux et je n'ai pas su ce qu'il s'évertuait à ramasser sur le sol.



Un gars portait ce seau de poissons et a absolument voulu que je les photographie.



Je tombe sur cette maison de chambres d'hôtes qui est mentionnée dans le Guide Petit Futé.





Un petit coup d'oeil à la plage.
Non, je n'ai vraiment pas envie de cette plage décrite comme... une "belle" plage...




VIDÉO


La forteresse São Filipe

La ville est dominée par un fort, "a Fortaleza Real de São Felipe" qui surplombe la baie, 120 m au dessus de la mer.  Elle a été construite en 1585, et a été restaurée.


La forteresse São Filipe a été construite sous Philippe Ier du Portugal entre 1587 et 1593, peu de temps après le raid de Santiago perpétué par Sir Francis Drake en 1585. Elle devait servir de remparts contre les attaques incessantes des pirates qui pillaient et dévastaient la cité avant qu’elle ne cède sa place de capitale à Praia. Elle complétait le système de défense existant, composé des anciens forts de São Lourenço, São Brás, Presidio, São Veríssimo, São João dos Cavaleiros et São António. On peut encore voir les vestiges de ces forts.


Mais j'avais décidé de ne pas y grimper car Yann qui y est déjà allé à notre arrivée, m'avait dit qu'il valait mieux avoir des chaussures de marche et j'avais décidé de ne pas crapahuter donc je ne suis pas partie en chaussures de marche.

© Image Wikipedia (je n'y suis pas montée)

LA VIDÉO DE MA VISITE


Je suis contente d'avoir passé ma dernière journée la ou tout à commencé au Cap-Vert.
Tout savoir sur Cidade Velha, sur le site de l'Unesco ☞ https://whc.unesco.org/uploads/nominations/1310.pdf

De Cidade Velha à Praia

J'ai repris un hiace à 15h 45 au centre du village.
On a un peu attendu mais le hiace s'est rempli complètement avant de partir.
On a même eu droit au seau rempli de poissons qui sentaient. . Le poisson...



Dans le hiace


Retour à Praia

Je suis descendue devant le marché de Sucupira.
Mais j'ai continué avec l'idée d'aller sur le Platô me repérer un peu.


En face de moi l'énorme escalier coloré.


Je suis crevée pas envie de monter cet escalier. Je demande à un Capverdien dans la rue s'il y a un autre moyen de rentrer sur le Platô. Il me dit que l'escalier est le meilleur moyen, et que c'est le plus sûr. Donc... allons-y !

Le beau panorama sur la ville après avoir grimpé toutes ces marches




VIDÉO



En haut, sur le Platô, je me trouve face au Quintal da Música,  et je me retrouve vite devant la place de l'église. Mais je suis morte de fatigue et surtout complètement déshydratée. Il faut absolument que je boive de l'eau gazeuse et il n'y a aucune supérette dans le coin. C'est incroyable ce Platô il y a restaurants, bars, mais pas de supermarchés. Je vois écrit sur ma carte une pastelaria et je me dis endroits idéal pour trouver de l'eau. En effet. A l'intérieur des hommes crient face à un match de foot diffusé à la TV. Je prends une Castelo 1€. Je m'assois dehors.


Et je reprends mon chemin vers mon hôtel. Je suis sur mon chemin mais je me retrouve sur une voie à voitures et pas beaucoup de monde à pied. J'ai des doutes. Je demande. Mais les gens me semblent ne pas savoir où je vais. Au final c'était le bon chemin avec la passerelle mais comme je le prenais à l'envers j'étais un peu paumée.

Suis arrivée à l'hôtel. Je découvre un message de Yann. Il n'a toujours pas réussi à trouver un vol de Fogo à Praia... "Priorité aux malades et aux bagages non transportés les jours précédents donc pas d'embarquement... Peux-tu annuler ma chambre svp ? Sorry.... les aléas des voyages.... J'arriverai à l'hôtel selon toute probabilité vers 11h 30... A demain... Bon Quintal de Música"

 Je vais prévenir le gars de la réception du changement de programme de Yann.

Bon Quintal de Música.... sûrement pas. Non je n'irai pas au Quintal da Música toute seule. D'abord le Platô, y aller seule la nuit, no possible d'où je suis dans le quartier Fazenda. Il faudrait que j'y aille en taxi. Et puis je n'en ai aucune envie, je suis crevée.

Je ressors faire quelques courses pour ce soir. Je remarque dans la rue ce panneau au bord du passage piéton. Moi je m'étonnais toujours que les voitures s'arrêtaient pour me laisser passer. Dans un pays africain en plus ! J'ai été vraiment surprise. mais c'est qu'il y a des caméras..


Je vais dîner dans ma chambre. J'ai aussi le chausson aux pommes de ce matin.
Du fromage (j'ai retrouvé l'endroit où je l'avais acheté dans la rue, mais ce n'était pas la vendeuse d'hier), de la bière, des chips.

J'ai du mal à trouver des "chips" figurez-vous, car en demandant dans le supermarché où se trouvent les "chips" personne ne me comprend. J'ai mis du temps avant de savoir que je devais demander des "Matudis" (qui est le nom du fabricant) ou des "batatas fritas", alors que pour moi "batatas fritas" ce sont des frites pas des chips...


Je m'installe sur ma terrasse et j'écris. Il faut bien que j'en profite de ma terrasse!... J'ai l'impression d'être chez moi. Sur la placette très tranquille des gens très tranquilles défilent. C'est très sympa ce petit quartier ou habitent des gens loin du tourisme. Ambiance qui me rappelle ma vie à Salvador. Il y a eu même un peu de musique qui s'est fait entendre, mais pas longtemps.

VIDÉO


J'ai passé une super journée. Très chaude. Voilà c'est maintenant que je pars qu'il fait un vrai temps chaud alors que j'ai eu tellement froid auparavant...

Je me couche assez tôt. 22h 50. Faut dire que j'ai bien marché aujourd'hui, et sous un soleil de plomb.

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