Là haut dans le ciel tu es une étoile
Ici dans la mer tu es le sable
Qui ne mouille pas
Eparpillée de par le monde
Faite de roche et de mer
Terre pauvre remplie d’amour
Terre de la morna et de la coladeira
Terre douce pleine d’amour
Terre du batuque et du funana
Tant de nostalgie
Sodade, sodade
Tant de nostalgie
Sodade sans fin


Cette musique décrit les coutumes des habitants de l'intérieur de l'île de Santiago lors des fêtes de fin d'année, lorsqu'ils se dirigent vers la ville de Praia pour célébrer la fin d'année dans la capitale.
Interprétation : Elida Almeida
Participation de Tikai et de sa troupe de théâtre.

mardi 5 mars 2019

Mardi 5 Mars 2019 - Carnaval à Mindelo - Compétition des écoles de samba

On a décidé d'essayer de monter sur la terrasse de l'hôtel Porto Grande. On a traversé les cordões, on a baratiné qu’on se rendait à l’hôtel. On a réussi à passer la porte d’entrée... On nous a remis une carte de consommation vierge, où je suppose seraient inscrites nos consommations... (attention heureusement que je l’ai gardée cette carte de consommation parce que quand je suis ressortir le soir à la fin ils la redemandaient pour quitter le lieu). Bon on n’a rien consommé !

TERÇA 5

15h - MONTE SOSSEGO ..... Riola d'cmade

15h30 - FLORES DO MINDELO

16h - ESTRELA DO MAR ..... Gongon

17h30 - CRUZEIROS DO NORTE

LIVE MUSIC (RUA LISBOA) - CARNAVAL PARTY


Des problèmes à la guesthouse

Dur réveil. Pas si tardif, je me suis rendormie plusieurs fois sur le matin. À 9h 10 je me dis que si je veux avoir un petit déjeuner J’ai intérêt à me lever. Je pensais même à ne pas me lever et à faire un petit dej dans ma chambre mais j’y suis tout de même allée.

Quelle surprise de me trouver nez à nez avec Yann, déjà tout fringant comme s’il s’était couché hier à 9 hres du soir alors que j’imagine qu’il est rentré bien plus tard que moi, et avec un peu plus de verres d’alcool. Moi je suis complètement vaseuse alors que j’ai à peine touché à l’alcool.

Il n’y a que nous sur la terrasse au petit déjeuner et presque rien au choix pour le petit dej. En plus gros, gros problème : il n’y a toujours pas de connexion wifi ce matin. Marceline ne s’en fait pas... "il y a trop de monde à Mindelo"... "c’est comme ça"... "le wifi a lâché"... dit elle.

Mais pour nous c’est un gros problème. On n’a que WhatsApp pour joindre Gisèle et Antoine, pour les retrouver, et leur proposer un tour autour de l'île en voiture affrétée pour demain. Et aussi pour enquêter sur le web sur nos deux prochaines îles. On ne peut rien faire ! Étant donné que je suis bien trop vaseuse je demande à ce que l’on remette la discussion préparation des prochains logements à plus tard.

Je rejoins ma chambre, et... me recouche un peu. Seulement vers 11 hres je décide de me préparer.

J’en ai marre de ces serviettes de toilette mouillées qui ne sèchent pas. Cela fait 3 nuits qu’on passe ici et les serviettes ne sont jamais changées alors que ça ne sèche pas vu que la chambre est complètement fermée sur elle même, que le soleil ne rentre pas vu que les fenêtres donnent sur une cour intérieure.. et il n’y a jamais le lit de fait par une employée, ni le ménage de la chambre de fait. C’est quand même bien écrit Guesthouse ce n’est pas un logement chez l’habitant !

Alors je pars à la recherche de Marceline (qui loge au premier niveau). Je tombe sur un jeune que j’ai déjà croisé dans la maison, j’ai l’impression qu’il travaille ici, et je lui dis que je veux voir Marceline. Il me dit d’aller frapper à la porte. Mais je lui dis que je veux de nouvelles serviettes, que je n’ai plus de sabonetes, plus de papel higiênico, il me dit de le suivre. On monte sur la terrasse, et là il va me chercher tout ça. Allez, je prends ma douche et me prépare pour aller faire un tour.

D’ailleurs je commence à avoir faim, il est 14 hres. Le premier groupe est prévu pour 15 hres, prévoir le retard normal...

Des rencontres à la Taverna

Je décide d’aller à la Taverne en espérant que j’y retrouverai peut être Gisèle et Antoine comme dab, puisque on ne peut pas communiquer via WhatsApp. Mais c’est... Yann que j’y trouve. Il est en compagnie de deux gars qu’il a rencontrés, des gars à première impression à l’allure assez hurluberlue. L'un porte une boucle d’oreille, bon, ça m'est égal...

On se cause et il s’avèrera vite que ces deux gars sont super intéressants. Le gars à la boucle d’oreille, il est Basque, il a un prénom basque que je n'ai pas réussi à retenir. Il a décidé de ne plus quitter le Cap Vert. Il a été "adopté" par des gens, vit chez eux, est musicien de formation, conservatoire classique etc etc. Il joue de la batterie mais aussi de la guitare manouche, est en admiration devant tous ces musiciens avec qui j’ai dans le passé travaillé dans le jazz, Birelli Lagrène, Bernard Lubat, André Minvielle, Julien Lourau, Boyan... Il n’a plus de visa, il ne peut plus voyager en avion dans les îles à cause de ça, mais il peut voyager en bateau car les autorités sont "moins précautionneuses" sur les embarquements en bateau.

L’autre gars, il s'appelle Julien. Il travaille pour l'Ifremer (l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) et son navire faisait escale à Mindelo. En pleine période de carnaval.... il a négocié 10 jours de... congés pour rester à Mindelo.

Et le wifi ne fonctionne pas au restaurant non plus ! Alors que d’habitude il était excellent.
Donc ça semble être dans toute la ville...

J’ai très faim, hypoglycémie... l’un des gars me conseille les pâtes aux crevettes, à la sauce citronnée. 1300 CVE. J’ai tellement faim, tellement envie de prendre des forces, eh ! c’est carnaval !

Je commande ça. Mais le plat s’est fait drôlement attendre, à 16 h je n’étais toujours pas servie car il y avait du monde. Je crevais la dalle. Bon c’était très, très, très bon. De grosses crevettes, nous on appelle ça des gambas, dans leur carapace mais à moitié sorties de la carapace, il suffit de tirer et elles sortent. Je me suis régalée. Avec une eau gazeuse Castello et puis un cafezinho... 14 €....



Voilà ce qui est écrit sur le dessous d'assiette sur ma table


Quelques défilés dans la rue

Pendant ce temps passaient dans la rue, des groupes mineurs, des Mandingas, un autre... le groupe du "lixão", ils étaient déjà passés les jours précédents. Je me levais à chaque fois pour prendre des photos et filmer.



On a ensuite, Yann et moi, quitté le restaurant pour avancer dans la rue remplie de monde. Des groupes continuaient à passer, il fallait trouver un emplacement convenable où pouvoir... voir quelque chose, car la foule sur plusieurs épaisseurs sur le trottoir empêchait toute vue.

De la terrasse de l'hôtel Porto Grande

On a décidé d'essayer de monter sur la terrasse de l'hôtel Porto Grande. On a traversé les cordões, on a baratiné qu’on se rendait à l’hôtel. On a réussi à passer la porte d’entrée...

On nous a remis une carte de consommation vierge, où je suppose seraient inscrites nos consommations... (attention heureusement que je l’ai gardée cette carte de consommation parce que quand je suis ressortir le soir à la fin ils la redemandaient pour quitter le lieu).
Bon on n’a rien consommé !

Quatre écoles de samba en compétition

Aujourd'hui, mardi du carnaval, c'est le jour où quatre écoles de samba vont défiler pour concourir. Par tirage au sort, le groupe Monte Sossego, ouvrira le défilé à 15h00 et il appartiendra à Cruzeiros do Norte de clore la procession à 16h 30. À 15h 30, ce sera au tour du groupe Flores do Mindelo, suivi de Estrelas do Mar, à 16h 00.


Les enredos

En ce qui concerne les thèmes des intrigues des quatre groupes officiels :

→ "Monte Sossego" a choisi le thème "Le Carnaval est un roman", trois chars, 1200 participants répartis sur 12 ailes.

→ "Flores do Mindelo" célèbrera les 140 ans de la ville de Mindelo avec le thème "Beaucoup avec le visage des gens et beaucoup de gens de visage", 800 participants, 12 ailes et trois chars.

→ Le troisième groupe à défiler, "Estrela do Mar", qui revient dans le concours après sept ans, porte un message de paix et sur l'environnement durable, trois chars, 600 participants répartis sur 10 ailes.

→ "Cruzeiros do Norte" a pour thème "CPLP sans frontières (Comunidade dos Países de Língua Portuguesa) ou "Lusofonia sans barrières", 800 participants, 12 ailes et trois chars.

Les surdos, caixas et repeniques ont été construits par des artisans de Mindelo et les peaux sont venues du Brésil.


Rencontre avec des Capverdiens

Nous sommes parvenus sur la terrasse. J’ai causé avec des Capverdiens, puis me suis approchée du bord de la terrasse car ça commençait. C’est fou ce que les Capverdiens me parlent de leurs enfants qui... vivent à Paris... L’un me raconte qu’il a eu une première femme et une fille de cette femme, mais c’était une femme Capverdienne, et maintenant il a une 2 ème femme, qui est là, et il a un autre enfant, jeune...



Yann est parti car il n’avait plus de batterie dans son smartphone, il voulait recharger et aussi déposer ses affaires qu’il était allé rechercher à la laverie. Je suis donc restée seule au bord de la terrasse au milieu de Capverdiens. La conversation s’est engagée, j’ai vite fait des connaissances, et petit à petit je me suis retrouvée à la place idéale, assise sur le petit muret... la place "royale". Il y avait un petit rebord en dessous, où l'on pouvait poser les pieds. Cela sécurisait bien.

C’est comme cela que j’ai suivi le passage des quatre écoles de Samba qui aujourd’hui sont en compétition. Bon, ça a commencé avec du retard, et il y avait un petit peu d'espace pour m'assoir, mais pas trop.

J'ai été déçue par mes photos d'hier soir sur le défilé de Samba Tropical, parce qu'il faisait nuit et que mon téléphone n'est pas suffisamment performant pour prendre des photos de nuit. mais là, en plein après-midi, j'avais de très bonnes conditions, une situation optimum.





  












Là, j'ai su, les chars allégoriques représentent des acteurs célèbres de telenovelas brésiliennes (anciennes, à ce qu'on m'a dit). J'en conclus que c'est Monte Sossego qui défile. 

Je me suis renseignée auprès de mes copines du Brésil, et on m'a parlé d'une novela qui a fait beaucoup de succès dans les années 2004/2005 appelée "Senhora do Destino" (qui fut vendue entre autre au Cap-Vert -
TCV, d'après mes recherches internet).


Celui-là, ça pourrait bien être Leonardo Vieira qui tient le rôle de Leandro Ferreira da Silva dans cette novela ?


Il lui ressemble, vous ne trouvez pas ?


Celui-là, ça pourrait bien être Tarcísio Meira, un acteur très connu au Brésil, qui a fait une participation spéciale dans cette novela "Senhora do Destino",  dans le rôle de José Carlos Tedesco. 


Le même sourire.





Mais ce ne sont que mes interprétations. J'ai cherché... A voir avec qui sait mieux que moi... 















Les orchestres sont comme au Brésil sur des camions.







La police militaire, tout comme dans le carnaval de Salvador...


Assise sur le muret, j’ai sympathisé avec une petite fille et sa maman. La petite fille me dit qu'elle veut entrer dans Samba Tropical, avec un an d’avance me dit sa maman, car elle aura 9 ans et pour défiler le mardi il faut avoir 10 ans. Sinon les enfants défilent dans les groupes d'enfants. Sinon les enfants défilent dans les groupes d'enfants.

VIDÉO

 

Sous mes yeux, même un bébé dans sa poussette assiste au Carnaval, tout au moins à sa musique...








Poseidon ? J'en conclus que c'est l'école Estrelas do Mar ?






  










Je me suis caillée !

Mais, après avoir brûlé, mais brûlé sous le soleil dans l’après midi, mais qu’est ce que j’ai eu froid dès que le soleil s’est couché vers 18 hres.

J’étais partie cet après-midi avec mon pantacourt, un t-shirt un peu chaud, et mon sweat gris. D’habitude je rentre pour me rhabiller chaud quand le soleil disparaît. Mais là j’avais une place de roi, usurpée en fait car j’ai appris qu’il fallait acheter des billets pour pouvoir accéder à cette terrasse, au préalable, à la chambre municipale... le palais rose.... Ça coûte 500 escudos m'a t-on dit. Oui mais on ne savait pas, personne ne nous informe dans cette ville... et on est passé illégalement c’est vrai.

Mais qu’est-ce que j’ai eu froid ! Surtout après le passage de la 3 ème école. Et il fallait que j’attende la dernière. Heureusement elle ne s’est pas trop fait attendre.







  










Après la 4 ème école de samba, la foule dans la rue peut suivre.
A ce moment-là on sait que le Carnaval c’est terminé !
"O Carnaval acabou !"



MA VIDÉO





En quittant la terrasse de l'hôtel, ils demandaient à tout le monde leurs cartes de consommation... personne n’avait consommé je le voyais... Heureusement que je l’avais sinon, comme j’étais déjà entrée illégalement, j’aurais été embêtée.

Il y avait énormément mais énormément de monde cet après midi. Je suis rentrée immédiatement, je suis vraiment à côté, même que j’avais pas envie de rentrer, j'étais même prête à ressortir (en me rhabillant chaudement...) s’il y avait eu quelque chose, alors que ce matin, oh la la, j’avais les jambes rouillées. Mais comme j’étais seule je suis rentrée.
Il était 20 hres. Le carnaval était fini.

On m’a dit qu’il y avait un bal rua de Lisboa. Mais trop froid, trop froid. Avec Yann on s’est complètement perdu après son départ de la terrasse. Angèle et Antoine je ne les ai pas croisés de la journée. Avec Yann on n'a parlé que le lendemain. Lui il est ressorti  la nuit, il est allé rua da Lisboa. Il m'a dit que c'était chaud" !!! Ce qui signifie pas très sécure.

Je me suis fait une tisane, oui, chaude, et j'ai mangé le gâteau du petit déjeuner que j'avais mis au frigo.
Toujours pas d’internet...


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