Là haut dans le ciel tu es une étoile
Ici dans la mer tu es le sable
Qui ne mouille pas
Eparpillée de par le monde
Faite de roche et de mer
Terre pauvre remplie d’amour
Terre de la morna et de la coladeira
Terre douce pleine d’amour
Terre du batuque et du funana
Tant de nostalgie
Sodade, sodade
Tant de nostalgie
Sodade sans fin


Cette musique décrit les coutumes des habitants de l'intérieur de l'île de Santiago lors des fêtes de fin d'année, lorsqu'ils se dirigent vers la ville de Praia pour célébrer la fin d'année dans la capitale.
Interprétation : Elida Almeida
Participation de Tikai et de sa troupe de théâtre.

mercredi 27 février 2019

Santo Antão dans l'Histoire


Découverte par les Portugais

L'île fut découverte par le navigateur portugais Diogo Afonso le 17 janvier 1462
Il baptisa l'île Santo Antão du nom du saint dont la fête était célébrée ce jour là.

À la suite de la signature du traité de Tordesillas le 7 juin 1494 entre le Portugal et l'Espagne, l'île devient une possession portugaise.

Le peuplement de l'île ne débuta qu'en 1548. Les premiers migrants provenaient du nord du Portugal ainsi que des îles voisines de Fogo et Santiago. Ils fondèrent Povoação à l'emplacement actuel de Ribeira Grande.

Mais la difficulté à établir un réseau routier à cause de la montagne et des mouillages peu sûrs entravèrent le développement de l'île malgré un excellent climat et de l'eau en quantité suffisante.

En 1724 l'île fut vendue aux anglais mais elle fut restituée peu de temps après aux portugais.

L'île posséda une petite communauté juive comme en témoigne la présence d'un cimetière juif à Ponta do Sol et une localité dénommée Sinagoga sur la côte nord-est.

Face aux pirates

En août 1711, l'escadre du corsairefFrançais Du Guay Trouin se trouvait au mouillage dans la baie de São Vicente, l'île voisine encore inhabitée à l'époque et qui offrait un bon refuge avant la traversée qui les mènerait jusqu'au Brésil (où ils attaquèrent et obtinrent la capitulation de Rio de Janeiro... N'ayant pas ramené suffisamment d'or en France, Du Guay Trouin fut jeté à la Bastille et y mourût).

Les dix-huit bateaux devaient se ravitailler.x Parti à Santo Antão pour y acheter des produits frais, l'un des bateaux alla jusqu'au nord de l'île et jeta l'ancre en face de Ribeira Grande. 

La tension baissa d'un cran quand le capitaine demanda à rencontrer les autorités de l'île. Mais c'est probablement la peur du pillage qui poussa la population à leur tendre un piège sur le chemin entre Ribeira Grande et Ponta do Sol, à Boca da Ribeira dos Orgão, en jetant sur les Français depuis les hauteurs, de grosses pierres qui roulèrent dans le précipice où ils se trouvaient. 

Les indésirables rebroussèrent chemin sans entreprendre de représailles.

Face aux Anglais

Evénement autrement plus important dans l'histoire de l'archipel, cette péripétie rapportée par le vicomte de Santarem, qui fit passer, quelques mois, Santo Antão sous contrôle britannique.

Cette histoire rocambolesque commence quand, après avoir enlevé une jeune fille déjà mariée à un noble portugais, le marquis de Gouveia se réfugie en Angleterre. 

Ruiné par ses frasques, il finit en 1724 par hypothéquer puis céder au bénéfice des anglais l'île de Santo Antão qu'il avait reçue en donation le 5 décembre 1685 du roi Dom Pedro II.

Les nouveaux propriétaires débarquent le 4 décembre 1724 sans rencontrer de résistance, une petite équipe s'installe et attend les renforts, il est question d'amener armes et canons.

A Lisbonne, craignant que les anglais ne fortifient l'île et s'approprient également l'île voisine de São Vicente, le roi Dom João V envoie des troupes : le 20 juin 1725, les anglais sont expulsés de Santo Antão qui redevient une possession portugaise. 

Face aux Espagnols

Une autre tentative d'appropriation échoua bien plus tard en 1816 quand des aventuriers espagnols prirent possession d'Agua das Caldeiras et de Corda. Là encore, les troupes portugaises les mirent en déroute.

Face aux épidémies

Entre toutes les épidémies qui ont sévi sur l'île des montagnes, la crise de choléra de 1857 fut l'une des plus sévères, décimant la population, qui passa de 17 000 habitants à 12 500, en affligeant particulièrement la paroisse de Nossa Senhora do Rosario : sur les 3961 habitants, 3457 furent emportés par la maladie.

Mais les famines furent encore plus meurtrières, avec le triste record de 13 000 morts entre 1830 et 1833.

Une île rebelle

Longtemps isolée, aujourd'hui encore privée d'aéroport après la fermeture de celui de Ponta do Sol, se sentant un peu délaissée par les autorités coloniales ou centrales, l'île a toujours été un peu rebelle, secouée par des mouvements sociaux ou plus politiques.

Le 17 avril 1866, encouragé par les grands propriétaires qui refusaient l'augmentation des impôts, le peuple de Santo Antão occupa les bâtiments publics de Ribeira Grande. Envoyée sur place, l'armée arrêta les leaders.

Quelques années plus tard, des rivalités politiques entre les habitants de Paúl et ceux de Ribeira Grande donnèrent lieu en 1894 à une confrontation à l'issue de laquelle la route reliant les deux villes fut détruite. Le Portugal voulut punir les habitants de Paul, tenta vainement de faire condamner les meneurs, et finit un an plus tard par supprimer la région administrative de Paúl, qui passa sous le contrôle de Ribeira Grande. 

Bien plus tard, en été 1981, les agriculteurs de Santo Antão manifestèrent contre le projet de loi agraire programmé par le PAICV, parti unique au pouvoir: la police intervint et un manifestant fut tué d'une balle, tandis que d'autres participants furent arrêtés et emprisonnés à São Vicente.

Ils sont nés sur Santo Antão

Roberto Duarte da Silva (chimiste, Légion d'Honneur en France) 
Travadinha (violoniste) 
Januario Leite (poète) 
Luis Romano (écrivain) 
Manuel Lopes (écrivain)

SOURCE : INTERNET

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